Salut à vous, les petites pistaches confinées, aujourd’hui, après avoir moult fois scrollé mon Facebook, je suis tombée sur un article de MadmoiZelle qui a su retenir mon attention concernant le confinement et les troubles alimentaires. Il n’en fallait pas plus pour me donner envie d’écrire à ce sujet.
Depuis le début du confinement, je n’ai pas vraiment eu le temps de m’ennuyer et d’ailleurs, je trouve toujours quelque chose à faire, 14 ans d’expérience en tant que fille unique ça aide… Cela dit, je pense à tous ceux qui sont enfermés chez eux, dans de petits studios sans extérieur et ne trouvant aucune échappatoire à cet isolement, si ce n’est l’envie irrépressible de manger. Vous allez me dire « oui mais manger, c’est vite limité » car pour le moindre déplacement, il vous faut remplir la fameuse dérogation de sortie. Pas grave, on fait des stocks, des surstocks même, et personne ne va venir vérifier si ces produits sont bien essentiels ou non, d’autant que pour les personnes atteintes de troubles alimentaires ou de compulsions alimentaires, ces réserves d’aliments sont essentielles pour leur maintien psychologique, tout comme la cigarette au fumeur ou l’alcool à l’alcoolique.
Quand l’alimentation est une dépendance, le confinement devient une vraie prison où les pulsions peuvent vite prendre le pas sur la raison. Et pour ceux qui ont réussi à se sortir de cet enfer alimentaire, l’isolement, l’anxiété et le stress que peut engendrer le contexte actuel peut simplement fait revenir les vieux démons….
L’hyperphagie, la boulimie, mais aussi l’anorexie peuvent être décuplées et avec celles-ci, une hyperactivité physique ou des conduites purgatives afin de compenser les apports énergétiques de la journée. D’autres vont au contraire sur-contrôler leur alimentation, avec restriction calorique pour pallier le manque d’activité physique…
C’est pourquoi, il me paraissait important de vous donner quelques conseils de La Maison de Salenn et de la Fédération Française Anorexie Boulimie (FFAB) afin de pouvoir traverser au mieux cette période à la durée incertaine :
https://www.ffab.fr/images/mesimages/pdf/Fiche_TCA_CoViD-19_mars_2020.pdf
LES COURSES ET LES REPAS :
- en cas de boulimie ou hyperphagie boulimique :
- Ne pas mettre toutes les courses achetées dans le même placard
- Faire une réserve de la moitié ou du tiers des courses achetées
- Mettre les aliments « plaisir » en arrière du frigo ou du placard
- Faire les menus sur la semaine pour tout l’entourage en fonction des réserves et du nombre de convives
- En cas d’anorexie : laisser le plus possible la famille faire la cuisine, si cela a été décidé avec les soignants
- Participer à la cuisine
- Pendant le repas, on prend son temps. On peut également s’imposer un horaire à respecter.
GESTION DES CRISES DE BOULIMIE :
- Fractionner les repas et faire des collations
- Ne s’interdire aucun aliment pendant un repas mais garder un apport alimentaire quantitatif et qualitatif régulier et suffisant
- Essayer d’être en connexion avec ses sensations de faim et de satiété
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE :
- Programmez-vous des séances « réalisables » sur la semaine
-
Pas
plus d’1h par jour, en pensant à varier les activités et en
prenant en compte les aspects :
- Cardiovasculaire : course sur tapis, vélo d’appartement, danse, escaliers
- Renforcement musculaire
- Mobilité et souplesse : étirements, yoga…
LE POIDS :
ON ARRÊTE DE SE PESER TOUS LES JOURS ! Une fois par semaine, c’est largement suffisant, et encore.
Vous pourrez retrouver tous ces conseils et bien d’autres sur le document ci-joint.
Pour conclure, cette période de confinement est difficile. En plus de décimer des populations, ce COVID-19 laisse entrer chez nous bien d’autres démons, dont les TCA.
Soyons forts et munissons-nous de patience. Et pourquoi pas profiter de ce temps pour développer sa créativité : dessiner, peindre, bricoler, et même écrire… Un roman, un journal, pour garder en mémoire que ce fléau n’aura pas eu raison de vous et que vous avez pu surmonter tous vos démons.
Prometteur non ?
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