Les petites pistaches, aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler d’une chose que beaucoup d’entre vous détestent et insultent à chaque enfilage de jeans… Je veux bien entendu parler des FESSES !
Les fesses dans tous leurs états
Eh bien oui, les beaux jours s’installent dans nos régions (et même dans notre jolie Franche Comté), et qui dit beaux jours, dit aussi nouvelle garde-robe de saison. Et là, une chose étrange peut parfois se produire : les vêtements rétrécissent dans les placards ! Sinon, comment expliquer que ce joli short fièrement porté tout l’été dernier n’arrive plus à passer l’étage des fesses ? Mais pas question de déprimer ni de maudire tous ces entraînements matinaux qui vous ont permis de sculpter ce postérieur, qui ne peut malheureusement plus être revêtu que par des vêtements de sport… Vous êtes équipée pour la salle, mais qu’en est-il pour la vie ?
La guerre des fesses
Savez-vous que, parce que les fesses obnubilent chacune d’entre nous (et aussi chacun, mais pas pour les mêmes raisons), un livre entier a été consacré au sujet. La guerre des fesses, écrit par Jean-Claude Kaufmann, sociologue et directeur de recherches au CNRS, retrace l’histoire des fesses à travers les époques, et surtout l’imagerie et les croyances fondées sur cette partie de notre anatomie que l’on déteste, admire, envie…
Les fesses et les squats
En observant de plus près notre société actuelle, nous pouvons noter cette incroyable passion qui se crée autour de ce postérieur, surtout sur les réseaux sociaux. Tantôt trop gros, puis trop plat, ou bien encore trop flasque et même refait, la croupe n’a jamais autant fait parler d’elle.
Dans le monde du fitness, c’est là encore plus que probant. Les fit girls et leurs squats, par exemple. Vous ne vous êtes jamais dit qu’au final, cette position, ce croupion fièrement poussé en arrière, était une sorte de révérence, une façon de se présenter à l’autre en lui suggérant « bonjour, je suis fière de vous présenter le travail que j’ai réalisé sur mon corps et le fait que j’assume d’être une femme dans une salle de muscu » ? Je vous l’accorde, ça pourrait aussi vouloir dire « bonjour, je ne sais pas ce que je fais, mais tout le monde me regarde et j’aime ça. »
Les fesses : une guerre sociale
Aujourd’hui, les fesses se veulent proéminentes pour une certaine partie de la population, alors que pour d’autres, elles se voudront plus fines, voire plates afin de ne pas gâcher une silhouette, parfaitement mise en valeur par un jeans skinny… Oui, ce fameux jeans dans lequel vous n’arrivez plus à faire rentrer votre arrière train.
Et c’est ce que J.C Kaufmann va relater dans son livre, en poussant même l’analyse jusqu’à comparer ce phénomène à une véritable guerre sociale, opposant la volonté de l’ultra-minceur en Occident « des blancs, chrétiens des classes supérieures » et les pays du Sud, cultures anciennement dominées, notamment en Amérique Latine qui se positionne comme le lieu de naissance de la chirurgie esthétique d’augmentation des fesses.
Mais finalement, la question que l’on se pose n’est-elle pas : quelles sont les fesses idéales ?
Les fesses idéales existent-t-elles ?
Face à notre miroir, nous nous interrogeons sur cette fesse que nous trouvons trop grosse et grasse, pas assez musclée ou encore trop plate. Nous passons notre temps à nous badigeonner de crème miracle d’un côté, comme pour raboter une partie de nous qui nous échappe. Et de l’autre, on se fait implanter des substituts de fesses et on investit dans des culottes push-up pour se faire un corps en S (hauts les seins et bombées les fesses).
Mais, pour qui, pourquoi ?
Les hommes ? D’après le sociologue, sachez mesdames que les hommes ne portent pas du tout le même regard que nous sur cette partie de notre corps (on s’en serait douté, mais bon…). Les hommes aiment tantôt les rondes, tantôt les minces mais de manière différente. Bref, ils ne sont pas fixés. D’après JC. Kaufmann, cela dépendrait uniquement de ce que les courbes (ou non courbes) féminines évoquent dans un contexte précis (sexuel ou émotionnel).
Les femmes alors ? Eh bien, on effet, on se rapproche, car sachez que ce sont les femmes qui comparent, scrutent et critiquent le plus. Oui, ce sont les femmes qui, finalement, font et défont leur estime d’elles-mêmes. Mais selon quels critères ?
Soyons clairs et directs : la fesse idéale n’existe pas. Il n’y a pas de normes établies. Elle sera ferme et musclée si la tendance se veut sportive, elle sera menue si le contexte le suggère. La fesse est modulable à l’infini et ce depuis le Moyen-Âge.
Le plus gros problème que notre postérieur entraîne, c’est surtout le trouble qu’il engendre chez les femmes. Ne sachant pas quelle fesse adopter – celle qui donne envie, celle qui sait rentrer parfaitement dans n’importe quel jeans, celle qui affole, celle qui console – la femme ne sait plus à quelles fesses se vouer. Un chaos qui ne peut qu’irrémédiablement la pousser à se fier aux regards des autres. Et c’est ça, après tout : l’enfer, c’est les autres…
Alors, mesdames, que vous soyez dodue du popotin ou plate de la miche, l’essentiel c’est vous, et vous seule. Tâchez de vous sentir bien dans vos fesses et de toute façon, les jeans skinny, ce n’est pas si terrible que ça !
0 Commentaire